mardi 26 mars 2013

Malaise pour Migros après des analyses de Greenpeace

Greenpeace dénonce la présence de substances toxiques dans des vestes pour enfants vendues par Migros. Un autre modèle avait déjà été retiré de la vente mi-février. De nouvelles analyses de Greenpeace démontrent que d'autres vestes pour enfants de la marque «Trevolution» de Migros contiennent des substances toxiques. Le grand distributeur avait déjà retiré un modèle de la vente mi-février suite à une première étude de l'organisation environnementale.

La concentration en substances nocives dépasse jusqu'à 600 fois la valeur limite légale pour les jouets et articles pour bébés, souligne mardi Greenpeace dans un communiqué.

Ces éléments dangereux pour la santé sont des phtalates, nonylphénoléthoxylates (NPE) et produits chimiques polyfluorés (PFC).

La teneur en phtalates trouvée dans les pendentifs de fermeture éclair serait particulièrement élevée. «Or les enfants les mettent volontiers à la bouche», ajoute l'organisation, qui exige que le géant orange interdise immédiatement tous les produits chimiques dangereux dans ses produits et sa chaîne de production.

«Avant l'interdiction»

Migros avait retiré en février une veste de pluie de «Trevolution». Les trois autres vestes de la marque récemment examinées, pour lesquelles Greenpeace indique avoir relevé des valeurs toxiques dix fois plus élevées, «ont été mises en rayon en même temps que la première analysée», assure Peter Naef, porte-parole de Migros.

Malgré les conclusions de Greenpeace, le grand distributeur souhaite écouler ces articles: «Notre interdiction de produits chimiques dangereux date de 2012, alors que les vestes analysées ont été produites auparavant, en 2011», poursuit Peter Naef. Un nouveau retrait pourrait toutefois avoir lieu, selon le résultat des analyses des chimistes de Migros et les décisions ultérieures.

Migros: pas de «Detox»

Migros a promis de produire tous les textiles de ses propres marques de manière écologique et durable d'ici à 2017. Le géant orange refuse pourtant de participer au mouvement «Detox» de Greenpeace, qui milite pour une production sans toxiques, auquel se sont ralliés jusqu'à présent 17 entreprises, dont des leaders mondiaux de la vente au détail tels que H&M, Zara ou C&A.

«Migros a son propre chemin», assure Peter Naef. Sa norme Eco «n'est pas suffisante» et «très lacunaire», juge l'organisation environnementale.

«Les substances toxiques trouvées dans les vestes d'enfant prouvent que Migros ne maîtrise pas la production de ses textiles», ajoute Mirjam Kopp, chargée de campagne «Detox» chez Greenpeace Suisse, citée dans le communiqué. (ats/Newsnet)

Créé: 26.03.2013, 15h17

0 comments:

Enregistrer un commentaire