Simonetta Sommaruga est entrée en campagne contre l'initiative de l'UDC pour une élection du Conseil fédéral par le peuple soumise à votation le 9 juin, soulignant que cela nuirait aux Tessinois.
L'initiative de l'UDC pour une élection du Conseil fédéral par le peuple poserait des problèmes pour les minorités linguistiques. Elle nuirait notamment aux Tessinois. Avec à ses côtés le conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI), Simonetta Sommaruga a lancé mardi la campagne en vue de la votation du 9 juin.
La conseillère fédérale en charge du Département fédéral de justice et police a rappelé ses critiques face à un changement de régime.
Conséquences néfastes dénoncées
L'initiative prévoit une élection tous les quatre ans au système majoritaire. La Suisse formerait une seule circonscription électorale. Une clause, comparable à celle qui prévaut à Berne pour le Conseil d'État, accorde toutefois au moins deux sièges aux Latins. Ou plus précisément aux citoyens domiciliés dans les cantons du Tessin, de Vaud, de Neuchâtel, de Genève ou du Jura, dans les régions francophones du canton de Berne, de Fribourg ou du Valais ou dans les régions italophones du canton des Grisons.
Les régions rhéto-romanes ne sont pas mentionnées, fait remarquer le Département fédéral de justice et police. Pis, la règle du quota serait très difficile à appliquer: il faudrait délimiter clairement les régions francophones et italophones et classer les habitants en fonction de leur langue.
Autre conséquence néfaste selon le Conseil fédéral: ce mode de scrutin mettrait Romands et Tessinois en concurrence pour les deux sièges réservés. Les électeurs francophones étant quatre fois nombreux, les italophones auraient peu de chances de s'imposer.
ats/hof

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