
Le restaurateur a voulu faire tuer l'amant présumé de son épouse en 2008. A l'époque, le prévenu est rongé par la jalousie et se noie dans l'alcool. Ne voyant pas d'issue à sa situation, il décide que son compatriote, qu'il soupçonne de coucher avec sa femme, doit sortir de sa vie. Il entre alors en contact avec un Albanais.
Ce dernier est un indicateur de la police, qui dénonce les faits aux forces de l'ordre. Le prévenu fait alors l'objet d'une infiltration policière pendant douze jours, le temps qu'un contrat soit conclu avec un faux tueur à gages. La police ira même jusqu'à filmer la fausse exécution de l'amant présumé.
Zones d'ombre
Pour la défense, la police a joué un rôle trouble dans cette affaire. Grégoire Rey, l'un des avocats du prévenu, estime que son client a été provoqué, voire incité à engager un tueur à gages par les forces de l'ordre. «Il a été pris par la main sur une pente savonneuse».
Yaël Hayat, qui défend aussi l'accusé, dénonce comme son collègue la méthode utilisée par la police. Elle demande à la Chambre pénale d'appel et de révision de vérifier si l'infiltration était la seule solution possible. A l'origine, le prévenu voulait faire mal à l'amant supposé de sa femme, pas le tuer, a-t-elle rappelé.
Le procureur Pierre-Alain Chatelan, de son côté, réclame une peine de 8 ans de prison à l'encontre du prévenu reconnu coupable en première instance de tentative d'instigation à assassinat. Il avait requis la même sanction devant le Tribunal correctionnel. Le jugement en appel sera rendu ultérieurement. (ats/Newsnet)
Créé: 14.05.2013, 18h27
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