
Mais, derrière cet immense désastre, il y a eu des choix pris par la direction de l'entreprise», a-t-il ajouté. Et le magistrat de comparer cette affaire à celle de l'usine sidérurgique Ilva à Tarente , accusée de longue date d'empoisonner ses riverains et au coeur d'un long feuilleton juridico-politique en Italie.
«Choix d'entreprise»
Le parquet de Turin avait à la mi-mars requis vingt ans de prison contre Stephan Schmidheiny et Louis de Cartier. «Nous ne sommes pas en présence d'événements sporadiques, mais de carences structurelles, dues à des choix généraux et des politiques d'entreprise décidées au niveau mondial», avait alors dénoncé le procureur Guariniello.
Lors du procès en première instance, le parquet avait déjà réclamé vingt ans de prison contre les ex-propriétaires du groupe d'amiante italien Eternit S.p.A Gênes. Les avocats des deux accusés affirment pour leur part que leurs clients n'ont jamais eu aucune responsabilité dans la société transalpine.
Les accusés avaient finalement été condamnés, en février 2012, à 16 ans de prison pour «catastrophe environnementale intentionnelle» et «omission volontaire des mesures anticatastrophe» dans deux des quatre usines transalpines du groupe.
Les faits avaient été jugés prescrits concernant les deux autres sites, mais le procureur a toutefois exigé que les deux accusés soient aussi condamnés pour les victimes de l'amiante dans ces deux usines, jugeant que «leur responsabilité est encore actuelle».
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