dimanche 18 août 2013

Un contrat scolaire pour tous les parents?

Un contrat scolaire pour tous les parents?

Un nombre croissant de directeurs d'écoles se plaignent des parents qui ne respectent pas les règles de leurs établissements. Ils demandent l'introduction d'un contrat censé les responsabiliser. «Il nous faut quelque chose de contraignant», exige Christian Amsler. Le chef de la conférence alémanique des directeurs de l'instruction publique veut responsabiliser davantage les parents qui se fichent du règlement d'école. Pour cela, il souhaite introduire dans tous les cantons des contrats scolaires qui engagent les parents à se rendre aux réunions, à amener leurs enfants à l'heure à l'école et à s'impliquer activement dans l'éducation de leurs petits. «Les parents ont des devoirs à respecter pour le bien de leurs bambins», estime Christian Amsler.

Le canton de Soleure pourrait servir d'exemple, écrit le «SonntagsBlick». Les écoles expérimentent déjà un tel contrat dans certains établissement et envisagent de l'étendre à tous les niveaux. En apposant leur signature, les parents s'engagent à coopérer avec l'établissement scolaire et à s'intéresser aux résultats obtenus par leur enfant. «Depuis l'introduction du contrat, 80% des parents se rendent aux réunions. Avant, ils n'étaient que 60%», se réjouit Stephan Hug, directeur d'un établissement à Zuchwil (SO). Pour lui, il s'agit aussi d'un moyen d'intégration: «Un grand nombre de parents qui viennent d'autres pays ne savent pas qu'ils ont leur mot à dire.»

«C'est une bonne idée parce que les élèves, les parents et les professeurs s'engagent à respecter un même règlement», estime pour sa part Jürg Brühlmann, de la faîtière des enseignants suisses. Selon lui, les profs sont aussi davantage confrontés à des parents qui n'hésitent pas à faire appel à un avocat. Un nombre croissant de personnes défendent leurs petits et mettent en doute la parole de l'enseignant. «Ça aurait été inimaginable avant. Mais, de nos jours, l'enfant a raison. Peu importe ce qu'il a fait», explique Bernard Gertsch, président de l'association des directeurs d'école.

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