mardi 12 mars 2013

Des politiciens veulent surveiller les mosquées

par Stefan Heusser/Olivia Fuchs - Selon le Service de renseignement de la Confédération (SRC), un nombre croissant de jihadistes sont recrutés en Suisse. Des politiciens exigent la mise sur écoute des mosquées. Le patron du Service de renseignement de la Confédération, Markus Seiler, met en garde contre les répercussions du Printemps arabe en Suisse. «Ce qui nous inquiète, c'est qu'un nombre croissant de personnes essaient de recruter des Suisses pour le jihad», a-t-il confié au «Berner Oberländer». L'année dernière, l'Office fédéral de la police avait prononcé une interdiction d'entrée en Suisse d'une durée limitée contre un gymnasien biennois. Ce dernier s'était fait arrêter au Kenya parce qu'on le soupçonnait d'être lié à une milice jihadiste somalienne.

Pour le conseiller national et membre de la commission de la politique de sécurité (CPS), Hans Fehr (UDC/ZH), il faudrait pouvoir mettre les mosquées sur écoute en cas de soupçons. Jakob Büchler (PDC/SG), également membre de la CPS, partage son avis: «Il nous faut des bases légales qui nous permettent d'agir de la sorte en cas de soupçons de terrorisme.»

Pour Hisham Maizar, président de la fédération d'organisations islamiques de suisse, de simples soupçons ne doivent en aucun cas servir de prétexte pour mettre les mosquées sur écoute. Même Markus Seiler n'est pas convaincu que cette méthode soit le bon moyen pour lutter contre la montée du jihadisme en Suisse. «Nous ne mettrons pas de mosquées sur écoute, mais ciblerons plutôt des personnes qui les fréquentent, sur lesquelles nous avons de forts soupçons qu’elles ont des intentions terroristes. Les jihadistes se rencontrent plutôt dans des appartements privés ou dans des chambres d’hôtel pour organiser leurs voyages», a-t-il affirmé dans une interview accordée au journal «Le Temps».

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