
Dans un cas, l’enclos des moutons attaqués par le loup M35, un mâle déjà présent dans la vallée haut-valaisanne en décembre dernier, n’était pas correctement clôturé, écrit vendredi l’OFEV. Dans l’autre cas, les animaux paissaient sans surveillance depuis plusieurs jours sur un pâturage boisé impossible à protéger.
Ces conclusions se basent sur les analyses effectuées par un expert en matière de protection des troupeaux mandaté par la Confédération après les dernières attaques, qui remontent à la semaine passée.
Dans ce type de situations, le «plan loup» de la Confédération n’autorise pas le tir d’un animal. Selon ce concept, le prédateur peut être abattu s’il a dévoré au moins 35 animaux de rente pendant quatre mois consécutifs ou au moins 25 en un mois, pour autant que les éleveurs aient pris des mesures de prévention que l’on peut raisonnablement exiger d’eux.
Alpages difficiles à protéger
Les autorités valaisannes ont fait valoir en vain que les conditions étaient réunies pour tirer le loup. Elles ont notamment expliqué que le canton et les éleveurs se sont concentrés sur la protection des alpages par le biais d’un plan établi en collaboration avec la Confédération, écrit dans un communiqué le service valaisan de la chasse. Selon ce plan, la majorité des alpages de la Vallée de Conches ne sont pas protégeables.
Il en résulte un grand potentiel de dommages pour la saison d’estivage. Mais l’autorité fédérale n’a pas jugé ces arguments suffisants pour appliquer la clause d’exception, regrette le canton.
Le Valais critiqué
De son côté, l’OFEV estime que le canton ne conseille pas assez bien les éleveurs afin qu’ils mettent en oeuvre des mesures de protection des troupeaux, même si la disposition des éleveurs de la Vallée de Conches à coopérer s’améliore. Dans la plupart des cantons où la présence du loup est avérée, les mesures nécessaires ont été prises et les dommages causés aux animaux de rente sont minimes.
Or, «en Valais, on observe des lacunes dans les conseils aux éleveurs». L’OFEV entend chercher des solutions avec les intéressés, notamment en vue de la saison d’estivage.
Critères plus flexibles
Pour sa part, le Conseil d’Etat valaisan va réitérer ses exigences à l’attention des services de Doris Leuthard. Il souhaite que le canton puisse définir les mesures de protection adéquates et raisonnables et que les critères de tir soient flexibles pour les régions non protégeables. Il demande aussi plus de moyens financiers pour protéger les troupeaux, ou si ce n’est pas possible, une politique restrictive du retour naturel des grands prédateurs. (ats/Newsnet)
Créé: 14.06.2013, 16h03
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